Invasion

Dans la vie, on trouve toujours plus grave dans la loose que soi. Cela aide bien à remonter le moral les jours où on en a marre d'être un chat noir.

Par exemple, prenons le cas de l'Hôpital de Brive en Corrèze.
Vous ne savez pas où est la Corrèze? Allons bon, n'ayez pas honte. Vous partagez juste le haut degré d'inculture du Dr Loose. Il est vrai qu'à part être le fief des Chirac ou une direction privilégiée du jeu "Intervilles", je n'avais pas beaucoup entendu parler de cette zone rurale et vieillissante (Enfin bon, de grands efforts semblent être faits par le Conseil Général pour inciter à venir y habiter. Il y a du boulot hein...).

Quoi que... En fait j'en avais entendu parler une fois, étant externe en médecine, l'année avant de passer le concours de l'internat.
Mon chef de service m'avait dit, après que je me sois plantée de diagnostic pour une patiente:

"- Dr Loose, savez-vous où est Guéret?

- ... Euh...

- Guéret, c'est dans la Creuse. Entre la Corrèze et le Cantal. Et c'est là où vous irez faire votre internat en médecine du travail si vous continuez à être aussi nulle. Compris?

Il apparaît donc un intéret certain des médecins pour la région du Limousin... D'ailleurs n'en déplaise à cet ancien chef de service, j'ai pris soin d'avoir un classement me permettant un autre horizon plus excentré. En tous cas, bien m'en a pris de ne pas y aller parce qu'en lisant la presse hier:

"L'hôpital de Brive en Corrèze est envahi de couleuvres. Depuis le début de l'été, les patients et le personnel du centre hospitalier sont contraints de cohabiter avec les serpents jusque dans les blocs opératoires.Des dizaines de couleuvres se sont accaparées les lieux, mais elles sont considérées comme inoffensives.

Le personnel de l'hôpital, équipé de pinces à serpents, se livre donc chaque jour à une véritable chasse. D'après les spécialistes, les couleuvres brivites chercheraient à défendre leur territoire. La colline sur laquelle est logé l'hôpital étant grignotée au fil des ans par de nouveaux bâtiments.

Mais, ces dernières semaines, les couleuvres se sont faites de plus en plus nombreuses. Pour tenter de limiter les intrusions, la direction de l'hôpital a fait colmater tous les tuyaux et conduits qui permettraient le passage des serpents. "Au niveau du personnel on essaye de sécuriser le patient mais comment sécuriser le patient si soit même on ne l'est pas" a confié Martine Brual, déléguée CGT de l'hôpital, au micro d’Europe1. Pour mettre un point final à cette invasion, dans quelques jours, une grande opération de capture de couleuvres sera menée dans l'hôpital avec le renfort de l'Office national de la chasse."

Heureusement, à l'Hôpital des Flots Bleus, nous n'avons pas de ces bestioles. Notre cher hôpital n'a pas été construit sur leur territoire.
Hormis peut-être quelques collègues qui n'ont rien à envier aux pires des serpents à sonnettes...