Le coup de la panne

J'ai dû me lever du pied gauche ce matin. Ou on m'a jeté un mauvais sort, c'est selon.

After work, j'ai été prendre l'apéro chez un collègue de boulot en arrêt de travail que j'affectionne beaucoup. Appelons-le Le Hérisson, ça lui va bien.
Petit moment bien agréable, j'ai pu apprendre incidemment le surnom officiel de Mr Burns: "Le Baron"...
Le Hérisson m'a dit qu'ils l'appelaient comme ça en référence à l'ancien patron du Medef, Ernest-Antoine Sellières, que l'on surnommait ainsi. Mais pour moi, "baron" connote tout de suite clubs échangistes, ambiance fouet et cuir. Cela m'a donc bien fait rire...

Le reste de la soirée fut beaucoup moins drôle. En six actes.

1) Embouteillage monstrueux, en raison duquel je me suis crue très maline à prendre un itinéraire bis. Seul souci, j'ai vite réalisé que l'itinéraire alternatif saturait également à fond... J'ai donc passé une demi-heure pied au frein, à rouler à 2 à l'heure. Le tout dans une chaleur tellement dense que l'on pourrait la palper, et avec une envie de faire pipi qui montait crescendo du fait des deux whisky coca bien tassés pris chez le Hérisson.

2) La panne. Au plus mauvais moment, sur la bretelle d'accès menant à l'autoroute, j'ai  vu le voyant de température du moteur qui s'est mis à clignoter en faisant un bruit strident, avec un témoin lumineux STOP rouge danger qui s'est allumé. Sur le moment, je ne savais pas que c'était le voyant de température, n'ayant pas encore pris la peine de compulser le manuel d'utilisation de mon véhicule.
Bref, je téléphone tout en conduisant au Vieux Moustachu, mon beau-père, pour lui faire part de ma situation pour le moins délicate. Ben oui, c'est la première fois que j'ai ce qui ressemble bien à une panne...
Vieux Moustachu me conseille d'écouter le voyant lumineux et de stopper tout de suite maintenant la caisse.
Ah. Merde.
Du coup je suis vite sortie de la bretelle en manquant d'embrocher une autre voiture, mets les warning et m'arrête cent mètres plus loin en continuant à rouler à deux à l'heure. Dix minutes d'arrêt plus tard, le temps de calmer mon angoisse, je retente de démarrer. Le voyant a bien diminué, elle ne chauffe plus. Ouf... Sauf que je suis sur un trajet ter qui est certes sans embouteillage, mais me rallonge la route d'une quinzaine de kilomètres. Bon, il faut ce qu'il faut... Je l'emmènerai vendredi matin se faire réviser par précaution.

3) La tête en l'air 1. Arrivée devant mon garage, je réalise que mes clés, dont le trousseau est imposant: une énorme peluche façon chat que j'ai acheté à Disneyland pour ne pas les perdre au fond de mon sac, ne sont pas dans le rangement de la portière où je les mets habituellement. Panique. Je les ai oublié au boulot? Fait tomber par terre sans faire attention? J'appelle l'Homme Sweet Homme qui descend m'ouvrir. L'air sombre et contrarié. Et pour cause, j'ai oublié de fermer le garage en partant ce matin, les clés étaient dessus...
Heureusement que nos voisins sont corrects; le vélo de l'Homme et tous ses outils de bricolage étaient sagement à leur place! J'ai échappé grâce à eux à l'homicide conjugal, ouf.

4) La catastrophe 1. Tellement en stress que j'emboutis l'arrière de la voiture en la rangeant dans le garage. Bon, ce n'est pas la première fois, et ça ne se voit quasiment pas parmi toutes les bugnes existantes sur la carrosserie...

5) La catastrophe 2 Grosse envie de faire pipi que je me suis dépêchée d'assouvir une fois arrivée. Sauf que dans la jouissance du moment, j'ai appuyé un peu fort en tirant la chasse. Et donc l'eau qui coule, coule, coule... J'appelle l'homme, qui s'est entre temps replongé dans ses travaux, à la rescousse. Il appuie juste de nouveau sur la chasse: l'écoulement d'eau qui s'arrête comme par magie, l'homme qui me regarde blasé...

6) La tête en l'air 2: J'ai oublié mon téléphone portable dans la voiture dans le garage et suis trop fainéante pour retourner le chercher...

Chère Yohanna, tu as un numéro de fixe qui s'est affiché sur ton mobile il y a une petite heure. C'était moi. Tu peux donc me rappeler à ce numéro.

Bref, j'ai bien mérité de zoner sur mon canapé comme une larve en regardant une émission à deux balles pour neurones non connectés.

Bonne soirée les gens.

Comments

[Terence Ginnis]

Ah ? Je m'appelle Morphée maintenant ? :)

[mounet]

il y a des jours comme ça ou devrait rester au lit !
bon 14 juillet ma belle
bisoutes

[yohanna]

Ma pauvrette!!! Quel retour tout en beauté;). Ouf! j'imagine le soulagement que tu auras en allant te coucher ce soir et en rejoignant morphée. Bonne soirée et nuit.